Le chapelet est une prière que les catholiques utilisent pour méditer sur les événements clés de la vie du Christ. Nous offrons également notre temps à prier le rosaire pour diverses intentions de prière. La Vierge nous a demandé à plusieurs reprises, notamment à Fatima, de prier souvent le chapelet.
Il y a peu de choses plus « catholiques » que la prière du chapelet. Et, comme toutes les choses catholiques, le rosaire a une longue histoire.
Le rosaire se compose principalement d' »Ave Maria » et de « Notre Père ». Il implique également l’utilisation de perles pour compter les prières. Il comporte des ensembles de mystères sur lesquels nous méditons lorsque nous prions par » décennies « , des ensembles de 10 perles. Le « Je vous salue Marie » est composé des paroles de l’archange Gabriel à Marie (« Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ») et des paroles d’Elisabeth à Marie (« Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni »). Ces deux textes ont été combinés pour former une seule prière vers le 6e siècle. Au 11ème siècle, la demande « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort » a été ajoutée, complétant ainsi le « Je vous salue Marie » que nous connaissons.
Le « Notre Père », bien sûr, nous est venu directement de Jésus qui nous a donné l’instruction de « Prier alors comme ceci : Notre Père qui es aux cieux …. »
Les chrétiens utilisaient des cailloux et des perles pour savoir combien de prières avaient été dites dès le IIIe siècle. Un ermite égyptien, par exemple, offrait 300 prières pénitentielles par jour et suivait ses progrès à l’aide de cailloux. Mais très vite, les perles sont entrées dans l’usage. Il est plus facile d’utiliser des perles sur un fil qu’un gros seau de cailloux ! Saint Jérôme, au 4e ou 5e siècle, utilisait des perles de prière pour compter. Ces perles furent bientôt connues sous le nom de perles de paternité, car elles étaient utilisées pour prier le « Pater Noster », le Notre Père, à plusieurs reprises.
Prier les 150 psaumes en communauté a longtemps été une partie importante de la vie des hommes et des femmes religieux. Mais pour ce faire, ils devaient connaître le latin. Beaucoup ne le savaient pas, et certains étaient autorisés (vers le 9e siècle) à substituer 150 Notre Père aux Psaumes. Ces religieux utilisaient des perles pour compter leurs prières. Mais transporter un chapelet de 150 perles était encombrant. Ils utilisaient donc des chapelets de 50 perles, qu’ils priaient trois fois. Cela se rapproche du chapelet, qui comporte les 50 perles de l' »Ave Maria ».
L’Ave Maria a commencé à être prié sur ces ensembles de perles aux 10e et 11e siècles. Bientôt, ils ont ajouté un Notre Père après chaque dizaine d’Ave Maria, pour rompre la monotonie. Les cisterciens et les chartreux ont créé à cette époque un « psautier marial » qui consistait à réciter 150 fois l’Ave Maria, mais aucun mystère n’y était rattaché.
Voici le chapelet qui prend forme : 150 Ave Maria répartis en « décades », groupes de dix, séparés par le Notre Père.
Alors, saint Dominique est arrivé sur la scène. En 1208, il se rend dans une forêt pour prier afin d’être guidé dans sa lutte contre l’hérésie albigeoise. Marie est apparue et lui a parlé. Elle lui dit : « Ne t’étonne pas que jusqu’à présent tu aies obtenu si peu de fruits de tes travaux ; … Quand Dieu a voulu renouveler la face de la terre, il a commencé par y envoyer la pluie fertilisante de la salutation angélique. C’est pourquoi, prêchez mon psautier. »
Saint Dominique connaissait bien le psautier marial, d’utiliser des perles pour prier 150 Ave Maria. Mais, Marie lui a dit de » prêcher » avec. Jusqu’alors, le psautier marial ne comportait aucune méditation sur la vie du Christ. Ce n’était pas vraiment un outil d’enseignement. Marie a alors révélé à Dominique les mystères spécifiques, les événements de la vie du Christ, qui devraient être « prêchés » pour chacune des 15 décennies du « Psautier Marial ». Les mystères fournis par Marie étaient la réponse aux prières de Dominique. Centrés sur l’Incarnation, la Passion et le triomphe de Jésus, les mystères étaient parfaits pour combattre l’hérésie à laquelle saint Dominique s’efforçait de s’opposer.
Saint Dominique se rendit ensuite dans les villes où cette hérésie était répandue et prêcha sur chaque mystère, suivi de la prière de 10 Ave Maria. Son enseignement devint beaucoup plus efficace avec l’aide de Notre Dame.
Au 13ème et 14ème siècle, certains en vinrent à penser qu’offrir un « Je vous salue Marie » à Notre Dame revenait à lui tendre une rose. Finalement, ce « psautier marial » dominicain, avec ses 15 mystères, a été appelé le « rosaire », un mot qui désigne une couronne ou un bouquet de fleurs.
Nous pouvons donc voir comment le rosaire a pris forme au fil des siècles et comment Marie elle-même, par l’intermédiaire de saint Dominique, nous a donné les trois premiers ensembles de mystères. Le pape saint Jean-Paul II a ensuite ajouté la quatrième série, les mystères lumineux, en l’an 2002.
Pour plus d’informations sur ce sujet, je recommande le livre Champions du Rosaire : The History and Heroes of a Spiritual Weapon, par Donald H. Calloway, MIC.
Le père Signalness est curé de Queen of the Most Holy Rosary à Stanley et de St. Ann à Berthhold. Si vous avez une question que vous aviez peur de poser, c’est le moment de le faire ! Il suffit d’envoyer votre question par courriel à [email protected] en inscrivant dans l’objet la mention « Question Afraid to Ask ».
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