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Le concept de synapomorphie explique pourquoi nous sommes plus étroitement liés aux animaux, que nous le pensons. Mais qu’est-ce qu’une synapomorphie ?
Le saviez-vous ?
Le fait que nous puissions bouger/plier nos pouces, alors que la plupart des animaux ne le peuvent pas, est une synapomorphie que nous partageons avec les chimpanzés, les singes et d’autres primates.
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Le genre de plantes et d’animaux que nous voyons sur notre planète aujourd’hui n’ont pas été là depuis sa formation il y a des milliards d’années. Cela est évident au vu des nombreux os et fossiles qui ont été et sont encore découverts dans différentes parties du monde. Ils indiquent tous que différentes créatures ont parcouru la Terre à différentes périodes. Mais ont-elles laissé quelque chose derrière elles, sous la forme d’une propriété manifestée par un animal ou une plante, même aujourd’hui ? Plus important encore, ces créatures anciennes constituent-elles un lien entre les humains et les autres animaux modernes ? La réponse à ces questions réside dans un concept appelé « synapomorphie », qui est expliqué ci-dessous avec certains de ses exemples.
Définition de la synapomorphie
Une synapomorphie est une propriété commune montrée par deux ou plusieurs groupes d’organismes, qui peut être retracée jusqu’à l’ancêtre le plus récent à partir duquel les deux groupes ont évolué. Cependant, ce caractère peut ne pas être montré par d’autres groupes étroitement apparentés, car certains d’entre eux peuvent avoir évolué davantage, ou avoir complètement perdu le caractère.
Les traits synapomorphes sont ceux qui ne sont apparus que chez le dernier ancêtre commun pour la première fois, et non chez des organismes plus primitifs. Cela aide les chercheurs à trouver quel organisme ancestral a évolué le premier un caractère particulier, que l’on retrouve maintenant dans différentes espèces ou populations. Cela les aide à établir des relations évolutives entre différents groupes d’organismes, comme les oiseaux, les reptiles et les mammifères, qui présentent des propriétés similaires.
Les synapomorphies jouent un rôle important dans le système de la « cladistique », qui regroupe les organismes en différentes catégories, ou « clades », en fonction de leurs ancêtres communs. Seuls les traits synapomorphes peuvent être utilisés pour relier différents groupes entre eux, car si une propriété partagée par différents organismes n’est pas ancienne, cela signifie qu’ils partagent un ancêtre commun récent qui l’a développée.
Exemples de synapomorphie
La catégorie des « singes », qui comprend les humains, se distingue des autres primates par une cage thoracique plus plate, des articulations des épaules plus mobiles (pour se balancer sur les branches), des dents qui grincent avec 4 bosses en relief, et l’absence de queue. Cependant, d’autres mammifères, et même des primates comme les singes, ne présentent pas ces traits, ce qui indique que les singes les ont dérivés d’un ancêtre commun récent.
Les humains et les chats, bien qu’appartenant à des groupes différents (respectivement primates et carnivores), présentent des similitudes dans la structure osseuse de leurs avant-bras. Bien qu’ils aient évolué par des voies différentes, ces traits communs ont été transmis aux deux groupes par le dernier ancêtre commun qu’ils partageaient. De même, les os des ailes des chauves-souris ont une disposition similaire à celle des os des bras humains, les os du haut étant très semblables à ceux de nos mains.
La catégorie des » plantes terrestres » comprend différents groupes, comme les coléochètes (un type d’algues), les hépatiques (plantes sans fleurs), les conifères et les angiospermes (plantes à fleurs). Malgré cela, seuls les hépatiques, les conifères et les angiospermes présentent un sporophyte multicellulaire (stade de production de spores), ce qui n’est pas le cas des coléochètes. Il s’agit d’une synapomorphie qui leur a été transmise par le dernier ancêtre qu’ils ont partagé.
Le genre Homo comprend tous les grands singes, comme Homo erectus (homme debout), Homo neanderthalensis (néandertalien) et Homo sapiens (homme moderne). Malgré les différences qui existent entre eux, ils partagent tous la même propriété : ils ont un gros cerveau, ce qui indique une intelligence supérieure. En effet, leur ancêtre commun le plus récent, l’australopithèque, a développé cette caractéristique pour la première fois et la leur a transmise. De ces espèces, nous sommes les seuls à survivre encore aujourd’hui.
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La superclasse des tétrapodes comprend tous les animaux à quatre pattes, comme les reptiles (comme les lézards et les crocodiles), les amphibiens (comme les salamandres et les grenouilles), les oiseaux et les mammifères. Malgré leur énorme diversité, tous ces animaux présentent quatre membres et un œuf amniotique (développement de l’embryon à l’intérieur d’un œuf), ce qui indique qu’ils ont évolué à partir d’un ancêtre commun. Il est intéressant de noter que certaines synapomorphies ne sont observées que chez les mammifères, comme les poils et les glandes mammaires, et sont absentes chez les autres tétrapodes.
Les oiseaux appartiennent à la classe des Aves, et les crocodiles, les serpents et les lézards appartiennent aux Reptilia. Un synapomorphisme qui indique qu’ils partagent un ancêtre commun est leur tendance à pondre des œufs avec des coquilles.
Les synapomorphies ont changé la façon dont les animaux sont classés. Ils ont montré que, même si un animal semble différent de nous, nous avons peut-être partagé un ancêtre commun dans le passé.