Déception visuelleEdit
La branche de déception visuelle de l’armée fantôme était le 603e génie du camouflage. Elle était équipée de chars, de canons, de jeeps, de camions et d’avions gonflables que les hommes gonflaient à l’aide de compresseurs d’air, puis camouflaient imparfaitement afin que la reconnaissance aérienne ennemie puisse les voir. Ils pouvaient créer des terrains d’aviation factices, des bivouacs de troupes (avec du faux linge suspendu à des cordes à linge), des pools de moteurs, des batteries d’artillerie et des formations de chars en quelques heures.
Plusieurs des hommes de cette unité étaient des artistes, recrutés dans les écoles d’art de New York et de Philadelphie. Leur unité est devenue un incubateur pour les jeunes artistes qui ont dessiné et peint leur chemin à travers l’Europe. Plusieurs de ces soldats-artistes ont ensuite eu un impact majeur sur l’art dans les États-Unis d’après-guerre. Bill Blass, Ellsworth Kelly, l’artiste animalier Arthur Singer et Art Kane sont parmi les nombreux artistes qui ont servi dans la 603e.
Déception soniqueEdit
La 3132 Signal Service Company Special s’est occupée de la déception sonique. L’unité s’est coalisée sous la direction du colonel Hilton Railey, un personnage haut en couleur qui, avant la guerre, avait « découvert » Amelia Earhart et l’avait envoyée sur la route de la gloire.
Aidé par des ingénieurs de Bell Labs, une équipe de la 3132 s’est rendue à Fort Knox pour enregistrer des sons d’unités blindées et d’infanterie sur une série de disques d’effets sonores qu’ils ont apportés en Europe. Pour chaque tromperie, les sons pouvaient être « mélangés » pour correspondre au scénario qu’ils voulaient faire croire à l’ennemi. Ce programme était enregistré sur des enregistreurs à fil de pointe (le prédécesseur du magnétophone), puis lu avec de puissants amplificateurs et haut-parleurs montés sur des halftracks. Ces sons étaient audibles à 15 miles (24 km) de distance.
Déception radioEdit
La « radio spoof », comme on l’appelait, était traitée par la Signal Company. Les opérateurs spéciaux créaient des réseaux de trafic bidon, se faisant passer pour les opérateurs radio des unités réelles. Les différents opérateurs de code Morse ont chacun leur propre style d’envoi ; les opérateurs de la Signal Company imitaient le style d’un opérateur parti afin que l’ennemi ne puisse pas détecter que la véritable unité et son opérateur radio étaient partis depuis longtemps.
AtmosphèreEdit
Pour compléter les techniques existantes, l’unité employait souvent des effets théâtraux pour compléter les autres tromperies. Collectivement appelés « atmosphère », ceux-ci comprenaient la simulation d’unités réelles déployées ailleurs par l’application de leur insigne divisionnaire, la peinture d’insignes d’unité appropriés sur les véhicules et le déploiement des différentes compagnies comme s’il s’agissait d’unités de quartier général régimentaire. Les mêmes camions/camions couverts, avec seulement deux soldats sur les sièges visibles près de l’arrière pour sembler être remplis d’infanterie motorisée, étaient conduits en boucle pour ressembler à de longs convois. Des « MP » (police militaire) seraient déployés aux carrefours et porteraient les insignes divisionnaires appropriés. Certains membres du personnel s’habilleraient comme des généraux et des officiers d’état-major divisionnaires visitant des villes où des agents ou des éclaireurs ennemis sont susceptibles de les voir. Quelques chars et pièces d’artillerie réels étaient occasionnellement affectés à l’unité pour que les « mannequins » au loin semblent plus réalistes.