5 conseils pour répondre à l’insolence des tout-petits

Pourquoi ça arrive

À partir de 18 mois environ, votre enfant commence à comprendre qu’il est séparé de vous et qu’il peut avoir un certain contrôle sur son monde. Un moyen puissant d’y parvenir est de vous défier. Vous lui dites « Fais ça » et il vous répond « Non ! ». La volonté de s’affirmer est utile. Elle motive votre enfant à vouloir faire des choses par lui-même et à faire bouger les choses, ce qui renforce sa confiance et son estime de soi. La clé est de trouver des moyens de montrer à votre enfant comment elle peut avoir le contrôle et faire ses propres choix de manière positive.

Ce que vous pouvez faire

1. Pensez à la prévention

Pensez aux situations qui sont les plus susceptibles de mener à la défiance du tout-petit et trouvez des solutions de rechange. Par exemple, s’il y a de fréquentes batailles pour s’habiller le matin, proposez deux tenues qui vous conviennent et laissez votre enfant choisir sa préférée. Si vous savez qu’il y a un problème en cours – « pas de robes » ou « uniquement des baskets brillantes » – intégrez cette préférence dans le plan. Donner des choix offre aux enfants une chance de se sentir en contrôle d’une manière qui est positive.

Si les transitions sont le point sensible, planifiez à l’avance pour les rendre plus faciles. Il peut être utile de donner à votre enfant un avertissement avant de passer à ce qui va suivre. Vous pouvez utiliser une minuterie de cuisine à l’ancienne pour qu’il puisse réellement voir et suivre le temps. Il peut également être utile de créer un poster d’images illustrant les étapes de vos routines quotidiennes. Par exemple, des images du brossage des dents, du lavage du visage, de la lecture et du coucher montrent aux enfants à quoi s’attendre. Pour les tout-petits plus âgés, donnez des indices concrets sur les transitions, par exemple : « Encore trois fois sur le toboggan avant qu’il ne soit temps de partir ». Assurez-vous d’aller jusqu’au bout (parce que la négociation et les protestations peuvent encore se produire) – cela aide votre enfant à apprendre que vous pensez ce que vous dites.

2. Répondez avec empathie

Validez les sentiments de votre enfant. Rappelez-vous que ce ne sont pas les sentiments de l’enfant qui sont le problème, c’est ce que l’enfant fait avec ses sentiments qui peut être un défi. En tant que parents, il est facile de sauter cette étape et de passer directement à la fixation de la limite. Mais il est très important de reconnaître d’abord les sentiments de l’enfant, car cela lui permet de savoir que ses sentiments et ses opinions comptent. Même si cela peut sembler idiot de dire : « Je comprends que tu sois triste de ne pas pouvoir porter ton costume de dinosaure à l’école maternelle », cela montre que vous comprenez le point de vue de votre enfant. Lorsque vous sautez cette étape, les enfants « augmentent souvent le volume » pour vous montrer – plus fort, plus dur et plus fort – à quel point ils sont contrariés. C’est souvent à ce moment-là que les crises de colère commencent.

Pour de nombreux enfants, c’est votre empathie et votre validation qui les aident à commencer à se calmer. Le fait d’étiqueter les sentiments de votre tout-petit l’aide également à apprendre à être conscient de ses émotions et, éventuellement, à les gérer. Adoptez un langage simple et direct : « Je sais que tu ne veux pas mettre ton pyjama. C’est difficile de passer de la récréation au coucher ».

3. Fixez des limites claires

Définissez la limite. « C’est l’heure d’aller au lit maintenant. Tu dois dormir pour que ton corps puisse se reposer et devenir grand et fort. » Utilisez un langage que votre enfant comprend. Soyez bref et clair, mais pas menaçant.

Utilisez l’humour et l’imagination. L’une ou l’autre de ces stratégies atténue l’intensité de la situation et évite une lutte de pouvoir. Voyez à quoi ressemble le bas de pyjama de votre enfant sur votre tête en guise de chapeau ou sur son animal en peluche préféré. Parlez de la situation d’un autre point de vue : « Ton nounours est tellement fatigué. Il veut aller dormir et veut que tu le câlines. »

Faites respecter la limite. Si aucune de ces stratégies ne fonctionne (et parfois elles ne fonctionnent pas), fixez calmement et fermement la limite. « Tu peux aller dans le siège de la voiture ou je peux t’y mettre. Tu peux choisir ». Si votre enfant résiste, alors (sans colère) prenez-le dans vos bras et attachez-le. Sur un ton apaisant, vous pouvez dire quelque chose comme : « Je sais, tu détestes te mettre dans le siège de la voiture. Je comprends. Mais le siège auto te protège pendant le trajet jusqu’à la maison de grand-mère. »

Évitez de céder. Si vous cédez aux crises de colère, votre enfant apprend que s’il pousse suffisamment fort, il obtiendra ce qu’il veut. Cela vous rendra également la tâche plus difficile la prochaine fois que vous tenterez de faire respecter une limite.

4. Choisissez vos batailles

Pensez à l’avance à la limite que vous allez fixer afin d’éviter de changer d’avis en cours de route. Par exemple, une maman a insisté pour que son enfant de 2 ans porte une chemise à manches longues un jour d’hiver. Sa fille a insisté pour porter son t-shirt préféré. Après environ cinq minutes de colère, la mère s’est rendu compte qu’il s’agissait d’une bataille inutile. Sa fille porterait un manteau à l’extérieur et la garderie est chauffée. Mais elle craint qu’en autorisant sa fille à porter le t-shirt, elle ne lui apprenne que la crise de colère est une bonne stratégie pour obtenir ce qu’elle veut. Le moyen le plus simple d’éviter une bataille inutile est de prendre quelques secondes pour se demander : « Est-ce une limite que je dois vraiment fixer ? » (Remarque : c’est une excellente pratique pour l’adolescence aussi !)

5. Trouvez du soutien

Vous vous sentez toujours perplexe ou frustré ? Si le comportement de votre enfant fait qu’il lui est difficile de se faire des amis et de les apprécier, d’explorer et d’apprendre, ou d’avoir une bonne relation avec vous, alors adressez-vous au fournisseur de soins de santé de votre enfant ou à un professionnel du développement de l’enfant pour obtenir des conseils supplémentaires. Une évaluation effectuée par un professionnel de la petite enfance peut également fournir de nouvelles informations sur le comportement de votre enfant et sur la manière dont vous pouvez l’aider à mieux gérer ses émotions.

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