27 avril 2020 |De nouvelles recherches menées dans le cadre de l’étude mondiale sur la septicémie maternelle (GLOSS), une initiative majeure de l’OMS/HRP, montrent que l’infection a un impact beaucoup plus important sur la mortalité et la morbidité maternelles mondiales qu’on ne le pensait auparavant.reproductivehealth/maternal-sepsis/en/
Les résultats de GLOSS, publiés dans The Lancet Global Health, sont les premiers à fournir des données sur la fréquence des infections et des septicémies maternelles tout au long de la grossesse et de la période post-grossesse, dans un grand nombre d’établissements de santé du monde entier. Environ 11 femmes sur 1000 naissances vivantes ont eu une infection qui a entraîné ou contribué à ce que l’on appelle une issue maternelle grave – elles sont mortes ou ont failli mourir – pendant leur hospitalisation. Il est urgent d’améliorer la gestion de ce risque mortel auquel sont confrontées toutes les femmes enceintes et récemment enceintes, où qu’elles se trouvent dans le monde.
- En savoir plus et accéder aux résultats
L’OMS appelle à la prévention des infections potentiellement mortelles
La septicémie est un état potentiellement mortel qui survient lorsque la réponse de l’organisme à une infection provoque des lésions à ses propres tissus et organes. Comme les infections compliquent souvent des maladies graves, le sepsis est une dernière voie commune vers la mort par des maladies transmissibles et non transmissibles dans le monde entier. Si la septicémie se développe pendant la grossesse, pendant ou après l’accouchement, ou après un avortement, on parle de septicémie maternelle. Bien qu’elle soit hautement évitable, la septicémie maternelle reste une cause majeure de décès et de morbidité pour les femmes enceintes ou récemment enceintes.
- Étude et campagne mondiale sur la septicémie maternelle
Un site web dédié à l’habilitation des prestataires de soins de santé à suspecter, traiter et prévenir la septicémie chez les femmes et les nouveau-nés - Fréquence et gestion de l’infection maternelle dans les établissements de santé de 52 pays (GLOSS) : une étude de cohorte initiale d’une semaine
VIDEO
Le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a enregistré un message vidéo spécial pour appeler à prendre davantage de mesures afin d’améliorer la reconnaissance, le diagnostic et le traitement de la septicémie, et en particulier de la septicémie maternelle et néonatale.
Campagne mondiale d’étude et de sensibilisation sur la septicémie maternelle (GLOSS)
Dans le but de mieux comprendre la prévalence de la septicémie maternelle et la façon dont elle est identifiée et traitée dans le monde, l’OMS et HRP ont mené une vaste étude multipays sur la septicémie maternelle dans 713 établissements de santé de 52 pays, dont des pays à faible, moyen et haut revenu. L’étude s’est accompagnée d’une campagne de sensibilisation destinée aux prestataires de soins de santé travaillant dans les établissements participants.
- En savoir plus et accéder aux résultats
- Accéder à l’étude mondiale sur la septicémie maternelle
L’OMS et la Journée mondiale de la septicémie
En 2017, l’OMS et le HRP se sont associés à l’Alliance mondiale contre la septicémie pour organiser le » Congrès mondial sur la septicémie – Pleins feux : Maternal and Neonatal Sepsis’, un congrès en ligne gratuit mettant en lumière ces aspects négligés du sepsis. Ce congrès en ligne a attiré plus de 8000 inscriptions en provenance de 152 pays dans le monde.
- Accédez aux vidéos YouTube des sessions du congrès
- Accédez aux podcasts Apple des sessions du congrès
L’engagement de l’OMS
L’OMS publiera un rapport sur l’épidémiologie mondiale du sepsis autour de la 73e Assemblée mondiale de la santé (AMS) en mai, comme le demande la résolution de l’AMS de 2017 sur l’amélioration de la prévention, du diagnostic et de la gestion clinique du sepsis.
- La résolution de la 70e Assemblée mondiale de la santé sur l’amélioration de la prévention, du diagnostic et de la prise en charge de la septicémie
Facteurs de risque
Lorsque les établissements de santé sont surpeuplés et disposent de peu de ressources, les femmes sont plus exposées aux infections et à la septicémie. Les femmes qui subissent une césarienne dans de telles conditions sont encore plus à risque. Les agents de santé ignorent aussi souvent les signes et les symptômes de la septicémie et sont donc incapables de reconnaître l’état et de le traiter à temps.
La septicémie peut être évitée
L’une des plus grandes tragédies des milliers de décès causés par la septicémie est que beaucoup d’entre eux auraient pu être évités. Comme le souligne le Dr Tedros Ghebreyesus dans son allocution vidéo, nous savons ce qui peut être fait pour réduire le risque de septicémie :
- accès à l’eau potable et à l’assainissement ;
- accès à des soins de qualité pendant la grossesse et l’accouchement ;
- responsable et opportun DeepL aux bons médicaments ;
- prévention et contrôle corrects des infections dans les hôpitaux et les cliniques.
En outre, les agents de santé doivent être suffisamment formés et compétents pour pouvoir reconnaître les signes de septicémie et traiter efficacement cette affection.
- Recommandations de l’OMS pour la prévention et le traitement des infections maternelles du péripartum