Réhabilitation (pénologie)

EuropeEdit

Comme l’a établi le comité des ministres du Conseil de l’Europe, « une politique criminelle visant la prévention du crime et la réinsertion sociale des délinquants doit être poursuivie et développée ».

« La Cour européenne des droits de l’homme, également, a déclaré dans divers arrêts que, si la punition reste l’un des objectifs de l’emprisonnement, l’accent de la politique pénale européenne est désormais mis sur l’objectif de réhabilitation de l’emprisonnement, en particulier vers la fin d’une longue peine de prison….. Une perspective de libération est nécessaire, car la dignité humaine exige qu’il y ait une chance pour un détenu d’expier son délit et de progresser vers la réhabilitation. Un système de révision est également nécessaire car, au cours d’une très longue peine, l’équilibre entre les motifs de détention (punition, dissuasion, protection du public et réhabilitation) peut se modifier au point que la détention ne peut plus être justifiée. »

AllemagneEdit

Selon la constitution allemande, « Chacun a droit à la vie et à l’inviolabilité de sa personne. La liberté de l’individu est inviolable. Il ne peut être porté atteinte à ces droits qu’en vertu d’une loi ».

ItalieEdit

Par la constitution italienne, « La punition ne peut consister en un traitement contraire à la dignité humaine et doit viser à réhabiliter le condamné ».

Royaume-UniEdit

Le Rehabilitation of Offenders Act 1974 du Parlement britannique permet d’ignorer certaines condamnations pénales après une période de réhabilitation.

Etats-UnisEdit

Le code des Etats-Unis stipule que les juges de condamnation doivent prendre des décisions d’emprisonnement « en reconnaissant que l’emprisonnement n’est pas un moyen approprié de promouvoir la correction et la réhabilitation ».

En 2015, un certain nombre de réformateurs, dont les fondations de la famille Koch, l’ACLU, le Center for American Progress, Families Against Mandatory Minimums, la Coalition for Public Safety et la Fondation MacArthur, ont annoncé une résolution bipartisane visant à réformer le système de justice pénale aux États-Unis. Leurs efforts ont été salués par le président Obama qui a noté que ces réformes amélioreront la réadaptation et les possibilités de travail pour ceux qui ont purgé leur peine.

Au cours des dernières décennies, la population carcérale des États-Unis a considérablement augmenté. Bien que les prisons soient considérées comme une punition, elles ont également pour but de prévenir la criminalité future. Une étude récente a révélé que sur un total de 74 milliards de dollars dépensés pour l’incarcération entre les prisons fédérales, étatiques et locales, moins de 1% de ce montant a été consacré à la prévention et au traitement. L’incarcération ne nuit pas seulement à l’individu comme prévu, mais a également des effets négatifs inattendus sur la famille du détenu, la communauté et la société dans son ensemble. Il a été démontré que l’éducation des détenus réduit la récidive. Les preuves montrent que les détenus profitent massivement des programmes d’éducation s’ils y ont accès et s’ils peuvent se le permettre. Une étude récente a montré que l’obtention d’un GED pendant l’incarcération réduisait le taux de récidive de 14 % pour les moins de 21 ans et de 5 % pour les plus de 21 ans. La toxicomanie est également un problème majeur dans le système carcéral. Entre 1996 et 2006, malgré une augmentation modeste de la population de 12 %, le nombre de personnes incarcérées a augmenté de 33 % et le nombre de personnes toxicomanes de 43 %. Les programmes de traitement existants ont démontré de manière solide que les programmes de traitement de la toxicomanie, ainsi que le soutien après la libération, sont efficaces pour réduire la récidive. Les conseils en matière de santé émotionnelle et mentale sont une composante essentielle de la réussite de la réinsertion des détenus. Sans la motivation et le désir innés du détenu, les tentatives d’éducation ou d’assistance en matière de toxicomanie sont moins efficaces. Une étude a révélé que plus de la moitié des personnes incarcérées avaient un problème de santé mentale, défini comme une histoire récente ou des symptômes d’un problème de santé mentale au cours des 12 derniers mois. Le système californien de justice des mineurs est basé sur la réhabilitation plutôt que sur la punition.

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