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Discussion

N. gonorrhoeae affecte généralement les surfaces muqueuses du tractus génital, du rectum ou du pharynx chez les adultes sexuellement actifs, ce qui entraîne une infection localisée. Dans certains cas, le gonocoque peut se propager à la circulation sanguine, entraînant des manifestations systémiques appelées DGI – une cause fréquente de visites en clinique ou à l’hôpital chez les jeunes adultes sexuellement actifs (3). Les manifestations courantes de l’IGD sont une fièvre légère, une éruption cutanée, une ténosynovite et une polyarthralgie ; toutefois, des manifestations peu courantes telles qu’une myocardite et un abcès hépatique ont été signalées dans la littérature (4-6). L’éruption cutanée a généralement un aspect maculopapuleux, pustuleux, nécrotique ou vésiculaire et se manifeste sur le tronc, les membres, les paumes et la plante des pieds (1). La ténosynovite affecte généralement les petites articulations des membres supérieurs ; cependant, les articulations inférieures peuvent également être touchées dans de rares cas. L’atteinte articulaire dans la DGI se manifeste par des polyarthralgies mais jamais par une arthrite suppurée (7). Contrairement à l’arthrite septique gonococcique typique, l’IGD n’est pas typiquement associée à des cultures positives du liquide synovial. L’hémoculture est négative dans la plupart des cas. Il est recommandé d’obtenir des cultures du tractus génital, du rectum et du pharynx chez un patient suspecté d’avoir une IDG. La majorité des patients atteints de DGI présentent des signes d’infection dans les voies génitales, le rectum ou le pharynx, même s’ils ne présentent aucun symptôme lié à ces sites. Le gonocoque a été isolé dans certains cas à partir de spécimens de plaies et de ténosynovectomie.

L’IGD est une cause fréquente de morbidité chez les jeunes adultes sexuellement actifs. Nous devrions avoir un faible seuil de suspicion clinique de DGI chez un jeune patient sexuellement actif présentant des symptômes d’éruption et de ténosynovite, même sans polyarthralgie ou autres plaintes systémiques. Il n’est pas nécessaire qu’un patient présente les trois manifestations d’éruption cutanée, de ténosynovite et de polyarthralgie pour que l’on soupçonne une DGI. Dans de rares cas, un patient ne présentant qu’une ou deux caractéristiques cliniques s’est avéré être atteint de DGI. Un patient peut être traité de manière inappropriée pour une éruption cutanée ou une ténosynovite si l’on ne soupçonne pas une DGI, comme dans le cas de notre patient. Cela augmente le coût des soins de santé et peut entraîner des complications dues à un retard de diagnostic et de traitement.

Le traitement du DGI dépend des manifestations et la durée dépend de la réponse clinique. La ceftriaxone IV doit être utilisée pour traiter tous les cas de gonocoque. Les patients présentant un DGI doivent être traités pendant au moins 1 semaine avec de la ceftriaxone IV (8). La durée du traitement doit être prolongée chez les patients dont l’état ne s’améliore pas suffisamment. L’éruption cutanée associée à l’IGD disparaît après 4-5 jours sans traitement. Les patients atteints de ténosynovite qui ne s’améliorent pas avec des antibiotiques IV peuvent nécessiter une ténosynovectomie et un drainage.

Les infections à gonocoques et à chlamydia coexistent chez un pourcentage important de patients de la communauté. Les CDC recommandent le traitement initial de l’infection gonococcique par la ceftriaxone et l’azithromycine ou la doxycycline, quel que soit le statut de co-infection à chlamydia (9). La raison de cette recommandation est de traiter la co-infection par les chlamydia et de prévenir la résistance aux céphalosporines. Ces dernières années, des N. gonorrhoeae résistantes à la ceftriaxone sont apparues. Cela a posé un important problème de santé publique. Les scientifiques ont pu développer des méthodes rapides pour caractériser le génotype et le phénotype de résistance aux médicaments des souches de N. gonorrhoeae, ce qui permettrait aux cliniciens de prescrire des régimes de traitement individualisés pour la gonorrhée (10).

Points d’apprentissage/message à retenir:

  1. Nous devrions avoir un faible seuil de suspicion clinique de DGI chez tout jeune adulte sexuellement actif présentant une éruption cutanée, une ténosynovite ou une polyarthralgie en l’absence de symptômes muqueux typiques impliquant le tractus génital, le rectum ou le pharynx.

  2. Des cultures doivent être obtenues à partir du tractus génital, du rectum et du pharynx chez tous les patients suspectés d’avoir un DGI.

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