Maladie hémorragique chez le cerf : signes cliniques et orientation diagnostique

La maladie hémorragique est une maladie virale causée soit par le virus de la maladie hémorragique épizootique, soit par le virus de la fièvre catarrhale. Ces virus sont étroitement liés, mais génétiquement distincts.

En Amérique du Nord, la maladie hémorragique est observée principalement chez le cerf de Virginie et occasionnellement chez le cerf mulet, le cerf à queue noire, le wapiti, l’antilope pronghorn et le mouflon d’Amérique. Les cerfs sauvages ainsi que les cerfs d’élevage sont sensibles. Les bovins et les moutons sont occasionnellement affectés avec une gravité variable.

La maladie clinique produite par les deux virus est indiscernable et très variable. Ainsi, le terme « maladie hémorragique » est souvent utilisé lorsque le virus spécifique n’a pas encore été identifié. Trois formes de maladie clinique sont reconnues :

  • Périodique – les cerfs touchés développent une forte fièvre, une faiblesse, des difficultés respiratoires et un gonflement de la tête, de la langue et des paupières. La mort peut survenir dans les 8 à 36 heures avec peu de symptômes.
  • Aiguë – Une hémorragie étendue sous la peau, le cœur, le tractus gastro-intestinal et d’autres tissus et dans certains cas, des ulcères de la bouche ou de la langue peuvent se développer. La mortalité est élevée chez les cerfs atteints de cette forme.
  • Chronique – Des cassures ou des anneaux dans les sabots causés par des interruptions de croissance, ce qui peut entraîner une boiterie ; des ulcères, des cicatrices ou des érosions dans le rumen, ce qui peut entraîner une émaciation. Les cerfs atteints de la forme chronique sont malades pendant plusieurs semaines, mais peuvent se rétablir progressivement.

Les cerfs atteints sont attirés par les cours d’eau, les lacs, les étangs et d’autres sources d’eau car ils cherchent à se soulager de la forte fièvre et de la déshydratation.

La maladie hémorragique ne se propage pas directement de cerf à cerf, mais dépend d’un vecteur biologique pour sa transmission.

Le virus de la maladie hémorragique épizootique et le virus de la fièvre catarrhale du mouton sont tous deux transmis par les Cullicoides, un genre d’insectes qui comprend les moucherons piqueurs et les no-see-ums. L’espèce la plus souvent incriminée est C. variipennis, un moucheron piqueur que l’on trouve dans les zones humides et les bas-marais. Les moucherons se reproduisent dans les zones humides et boueuses.

La maladie est saisonnière, elle survient de la fin de l’été à l’automne. La première bonne gelée ou le premier gel entraîne généralement la fin abrupte d’une épidémie, car le temps hivernal stoppe l’activité des Culicoides.

Diagnostic
Un diagnostic précis de la maladie hémorragique nécessite une histoire de cas, des signes cliniques et des échantillons de tissus/sang soumis à des tests de laboratoire. Ces derniers sont également nécessaires pour déterminer quel virus est responsable de la maladie.

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Les producteurs et les propriétaires d’animaux devraient consulter leur pour les recommandations de traitement du vétérinaire.

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