Cet article soutient que le développement routinier des Chinatowns les a, à bien des égards, disjoints de lieux spécifiques pour en faire un espace dans l’abstrait. Le quartier chinois moyen met fréquemment en avant des symboles et des produits ethniques génériques, plutôt que l’exclusion et les migrations spécifiques qui ont rendu possible les enclaves chinoises historiques. En abordant le quartier chinois de Singapour comme une étude de cas, je m’appuie sur des entretiens et des données d’enquête pour démontrer comment l’espace abstrait joue un rôle important dans l’interprétation du quartier chinois par les résidents et les touristes. Le quartier chinois de Singapour a des liens indéniables avec l’héritage chinois de Singapour. Cependant, les touristes le traitent souvent comme un espace standardisé, défini en fonction de leur connaissance des quartiers chinois en général. Ce cadre d’espace générique peut expliquer pourquoi les touristes authentifient même les réaménagements les plus contestés qui ont été critiqués par les groupes locaux. L’enchevêtrement des quartiers chinois avec la mondialisation génère ce phénomène de dislocation. Je cherche à distinguer davantage les quartiers chinois des enclaves ethniques en tant qu’espace dynamique, où la signification est transformée par les conceptions et les récits projetés par les urbanistes, non seulement dans un seul endroit, mais dans le monde entier. La délimitation des quartiers chinois en tant que lieux ethniques uniques peut profiter à leur rôle d’attractions et de véhicules de patrimoine et de représentation culturelle.
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