Golfe de Guinée, partie de l’océan Atlantique tropical oriental au large de la côte ouest africaine, s’étendant vers l’ouest du Cap López, près de l’équateur, au Cap Palmas à la longitude 7° ouest. Ses principaux affluents sont les fleuves Volta et Niger.
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Le littoral du golfe de Guinée fait partie de la bordure occidentale de la plaque tectonique africaine et correspond remarquablement à la marge continentale de l’Amérique du Sud allant du Brésil aux Guyanes. La coïncidence entre la géologie et la géomorphologie de ces deux littoraux constitue l’une des confirmations les plus claires de la théorie de la dérive des continents.
Le plateau continental du golfe de Guinée est presque uniformément étroit et s’élargit jusqu’à 100 miles (160 km) seulement de la Sierra Leone à l’archipel des Bijagós, en Guinée-Bissau, et dans la baie du Biafra. Le fleuve Niger a construit un grand delta de boues holocènes (c’est-à-dire, celles qui ont moins de 11 700 ans)-et c’est seulement ici que l’ajustement entre les plaques tectoniques africaine et sud-américaine est sérieusement perturbé.
La seule région volcanique active est l’arc insulaire aligné avec le mont Cameroun (13 353 pieds ) sur la côte de la République du Cameroun ; les îles de cet arc (Bioko , Príncipe, São Tomé et Annobón) s’étendent sur 450 miles (724 km) au large, au sud-ouest.
Toute la côte nord du golfe est lavée par le flux vers l’est du courant de Guinée, qui s’étend sur 250-300 miles (400-480 km) au large du Sénégal jusqu’à la baie de Biafra. L’eau tropicale du golfe est séparée du flux vers l’équateur des courants froids de Benguela et des Canaries par des régions frontales marquées au large des fleuves Congo et Sénégal, respectivement. Le courant de Benguela, en pivotant vers l’ouest, forme le courant équatorial sud au sud du courant de Guinée et à contre-courant de celui-ci.
Les eaux tropicales chaudes du golfe de Guinée ont une salinité relativement faible en raison des effluents des fleuves et des fortes précipitations le long de la côte. Cette eau chaude est séparée de l’eau plus profonde, plus salée et plus froide par une thermocline peu profonde – une couche d’eau entre les niveaux supérieur et inférieur qui se trouve généralement à moins de 100 pieds (30 m) de profondeur. Des remontées d’eau côtières, et donc une riche production de vie végétale et animale, se produisent de façon saisonnière et locale au large des côtes centrales du golfe du Ghana et de la Côte d’Ivoire.
La variété de la flore et de la faune marines du golfe de Guinée est limitée par rapport à celle de l’Atlantique tropical occidental et, surtout, par rapport au domaine biogéographique indo-pacifique. Cette relative pauvreté biologique résulte (1) de l’absence d’écosystèmes de récifs coralliens en raison de la faible salinité et de la forte turbidité des eaux du courant de Guinée et (2) de la régression climatique vers des conditions froides au cours de l’époque miocène (c’est-à-dire, il y a environ 23 à 5,3 millions d’années), au cours de laquelle il y avait beaucoup moins de refuges pour les espèces tropicales d’animaux et de plantes dans l’Atlantique que dans la région indo-pacifique.
Parce que la plus grande partie de la côte est de faible altitude, sans ports naturels, et largement séparée de la terre sèche de l’intérieur par une ceinture de criques et de lagunes boueuses infestées de mangroves, les peuples côtiers africains n’ont généralement pas pris facilement la mer sur le golfe. Les groupes situés en Côte d’Ivoire et au Ghana, où la côte est moins irrégulière et où la pêche côtière est relativement productive, constituent une exception. Les ressources naturelles du golfe comprennent des gisements de pétrole offshore et des gisements de minéraux durs dans le plateau continental.