Définition médicale de la douleur aux jambes avec crampes

Douleur aux jambes avec crampes : Douleur douloureuse, crampeuse, fatiguée et parfois brûlante dans les jambes qui va et vient — elle survient généralement à la marche et disparaît au repos — due à une mauvaise circulation du sang dans les artères des jambes. Connue médicalement sous le nom de claudication intermittente.

La claudication intermittente peut se produire dans une ou deux jambes et peut s’aggraver avec le temps. Cependant, certaines personnes se plaignent seulement d’une faiblesse dans les jambes lors de la marche ou d’une sensation de « fatigue » dans les fesses. Dans les cas de claudication très sévère, la douleur peut être ressentie au repos. L’impuissance est une plainte occasionnelle chez les hommes.

La nature habituellement intermittente de la douleur est due au rétrécissement des artères qui alimentent la jambe en sang, limitant l’apport d’oxygène aux muscles de la jambe, une limitation qui est ressentie surtout lorsque le besoin en oxygène de ces muscles augmente avec l’exercice.

La claudication intermittente peut être due à un rétrécissement temporaire de l’artère dû à un vasospasme (spasme de l’artère), à un rétrécissement permanent de l’artère dû à l’athérosclérose, ou à l’occlusion (fermeture) complète d’une artère de la jambe. Cette affection est assez fréquente, davantage chez les hommes que chez les femmes. Elle touche 1 à 2 % de la population de moins de 60 ans, 3 à 4 % des personnes âgées de 60 à 70 ans et plus de 5 % des personnes de plus de 70 ans.

Les pouls des jambes et des pieds sont évalués lors de l’examen clinique. Les tests diagnostiques comprennent la mesure de la pression artérielle pour comparer les bras et les jambes, une échographie Doppler sur les jambes, un examen Doppler/échographie duplex des extrémités pour visualiser le flux sanguin artériel, un ECG et une artériographie (injection d’un colorant qui peut être visualisé dans les artères).

Le pronostic de la claudication intermittente est généralement favorable car l’état se stabilise ou s’améliore souvent avec le temps. Un traitement conservateur est conseillé. La marche permet souvent d’augmenter la distance que le patient peut parcourir sans symptômes. Un programme de marche quotidienne pendant de courtes périodes, avec arrêt en cas de douleur ou de crampes, contribue souvent à améliorer la fonction en encourageant le développement de la circulation collatérale, c’est-à-dire la croissance de nouveaux petits vaisseaux sanguins qui contournent la zone d’obstruction de l’artère. Il est essentiel d’arrêter de fumer. Évitez les applications de chaleur ou de froid sur les jambes. Éviter les chaussures serrées.

Deux médicaments sont disponibles pour la prise en charge de la claudication intermittente : la pentoxifylline (nom commercial : Trental) et le cilostazol (nom commercial : Pletal). Ces médicaments agissent différemment. Le Trental diminue l’adhésivité (viscosité) du sang et améliore ainsi son flux vers les jambes. Le Pletal agit pour dilater (élargir) les artères en diminuant l’action d’une enzyme, la phosphodiestérase III. Il réduit également la capacité du sang à coaguler.

Si le traitement conservateur est inadéquat, la correction du rétrécissement de l’artère concernée peut être proposée. Cette option dépend de la localisation et de la gravité du rétrécissement de l’artère et de l’état médical sous-jacent du patient. Les procédures utilisées pour corriger le rétrécissement des artères comprennent la chirurgie (comme le pontage) et la radiologie interventionnelle (comme l’angioplastie par ballonnet). Lorsque la claudication est grave et persistante, ces procédures peuvent être nécessaires pour finalement soulager l’affection et la douleur.

Le mot « claudication » vient du latin « claudicare » qui signifie boiter (l’empereur romain Claude, qui a régné de 41 à 54 après J.-C., a été ainsi nommé parce qu’il boitait, probablement en raison d’une anomalie congénitale). Il existe également une claudication veineuse, résultant d’un drainage veineux inadéquat.

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