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Ancien calendrier : Sacré-Cœur de Jésus

« Je vous promets dans l’excessive miséricorde de mon Cœur que mon amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis de neuf mois consécutifs la grâce de la persévérance finale ; ils ne mourront pas dans ma disgrâce, ni sans avoir reçu leurs sacrements. Mon divin Cœur sera leur refuge en ce dernier moment » (Jésus à sainte Marguerite-Marie).

Le calvinisme du XVIe siècle et le jansénisme du XVIIe siècle prêchaient un christianisme déformé qui substituait à l’amour de Dieu et au sacrifice de son Fils pour tous les hommes l’idée effrayante que toute une partie de l’humanité était inexorablement damnée.L’Église a toujours opposé à cette vision l’amour infini de notre Sauveur mort sur la croix pour tous les hommes. L’institution de la fête du Sacré-Cœur devait bientôt contribuer à créer parmi les fidèles un puissant courant de dévotion qui, depuis lors, n’a cessé de se renforcer. Le premier office et la première messe du Sacré-Cœur furent composés par saint Jean Eudes, mais l’institution de la fête fut le résultat des apparitions de Notre Seigneur à sainte Marguerite-Marie Alacoque en 1675. La célébration de la fête a été étendue au calendrier général de l’Église par Pie IX en 1856.

Aujourd’hui, c’est la fête de Saint Romuald qui est remplacée par la solennité.

Le Sacré-Cœur de Jésus
Nous célébrons aujourd’hui la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, l’homonyme de notre église. Le Sacré-Cœur de Jésus est une dévotion qui a une longue et historique provenance au sein du christianisme, et dans les temps modernes a été établi comme une solennité pour l’Église universelle.

La solennité a été célébrée pour la première fois en France. La liturgie a été approuvée par l’évêque local à la demande de saint Jean Eudes, qui a célébré la messe le 31 août 1670. La célébration a été rapidement adoptée dans d’autres endroits en France. En 1856, le pape Pie IX a rendu la fête du Sacré-Cœur obligatoire pour toute l’Église, mais la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus est bien plus ancienne. Les débuts de la dévotion à l’amour de Dieu symbolisé par le cœur de Jésus se trouvent chez les pères de l’Église, notamment Origène, saint Ambroise, saint Jérôme, saint Augustin d’Hippone, saint Hippolyte de Rome, saint Irénée, saint Justin Martyr et saint Cyprien. Au 11e siècle, cette dévotion a trouvé un renouveau dans les écrits des monastères bénédictins et cisterciens. Au XIIIe siècle, l’œuvre du franciscain Saint-Bonaventure intitulée « Avec toi est la source de la vie » (qui est la lecture de l’office divin de la solennité du Sacré-Cœur) a commencé à désigner le cœur comme la source d’où l’amour de Dieu se déverse dans nos vies. C’est également au XIIIe siècle qu’est apparue la « Vitis Mystica » (la vigne mystique), une longue dévotion à Jésus, qui décrit de façon saisissante le « Sacré-Cœur » de Jésus comme la source et la plénitude de l’amour déversé dans le monde. Cette œuvre est anonyme, mais le plus souvent attribuée à saint Bonaventure. À la fin du XIIIe siècle, sainte Gertrude, le jour de la fête de saint Jean l’Évangéliste, eut une vision dans laquelle il lui fut permis de poser sa tête près de la blessure du côté du Sauveur. Elle entendit les battements du Divin Cœur et demanda à Jean si, la nuit de la Cène, il avait lui aussi senti ce cœur battre, et pourquoi il n’en avait jamais parlé. Jean répondit que cette révélation avait été réservée pour les âges ultérieurs, lorsque le monde, devenu froid, aurait besoin de raviver son amour.À la fin du XVIIe siècle, la dévotion a été renouvelée et adoptée ailleurs, notamment à la suite des révélations faites à sainte Marguerite Marie Alacoque. La sainte, une religieuse cloîtrée de l’ordre de la Visitation, a reçu plusieurs révélations privées du Sacré-Cœur, la première le 27 décembre 1673, et la dernière 18 mois plus tard. Le vitrail centré dans le dôme du sanctuaire rappelle la sainte et sa vision. D’abord découragée dans ses efforts pour suivre les instructions qu’elle avait reçues dans ses visions, Alacoque a finalement réussi à convaincre sa supérieure de l’authenticité de ses visions. Elle n’a cependant pas réussi à convaincre un groupe de théologiens de la validité de ses apparitions, et n’a pas eu plus de succès auprès de nombreux membres de sa propre communauté. Elle finit par recevoir le soutien du confesseur de la communauté qui déclara que les visions étaient authentiques. Le court écrit dévotionnel d’Alacoque, « La Dévotion au Sacré-Coeur de Jésus », a été publié à titre posthume en 1698. La dévotion a été encouragée par les jésuites et les franciscains, mais ce n’est qu’en 1928, dans l’encyclique « Miserentissimus Redemptor » du pape Pie XI, que l’Église a validé la crédibilité des visions de Jésus-Christ d’Alacoque, qui lui avait « promis que tous ceux qui rendraient cet honneur à son cœur seraient dotés d’une abondance de grâces célestes ». Celui-ci a abouti à la lettre encyclique Annum Sacrum de 1899 dans laquelle Léon XIII décrétait que la consécration de toute la race humaine au Sacré-Cœur de Jésus devait avoir lieu le 11 juin 1899.À l’occasion du 100e anniversaire de la fête du Sacré-Cœur, dans une encyclique qui a fait date, Haurietis aquas (en latin : « Tu puiseras les eaux » ; écrite le 15 mai 1956), le pape Pie XII a commencé sa réflexion en s’appuyant sur Isaïe 12:3, un verset qui fait allusion à l’abondance des grâces surnaturelles qui découlent du cœur du Christ. Haurietis aquas appelait toute l’Église à reconnaître le Sacré-Cœur comme une dimension importante de la spiritualité chrétienne. Pie XII a donné deux raisons pour lesquelles l’Église rend la plus haute forme de culte au Cœur de Jésus. La première repose sur le principe selon lequel les croyants reconnaissent que le Cœur de Jésus est hypostatiquement uni à la « Personne du Fils de Dieu incarné lui-même. » La seconde raison découle du fait que le Cœur est le signe naturel et le symbole de l’amour illimité de Jésus pour les hommes. L’encyclique rappelle que, pour les âmes humaines, la blessure du côté du Christ et les marques laissées par les clous ont été « le signe et le symbole principal de cet amour » qui a façonné leur vie de l’intérieur de façon toujours plus incisive. Dans une lettre du 15 mai 2006, Benoît XVI écrivait : « En encourageant la dévotion au Cœur de Jésus, les croyants s’ouvrent au mystère de Dieu et de son amour et se laissent transformer par lui. Après 50 ans, il est toujours opportun que les chrétiens continuent à approfondir leur relation avec le Cœur de Jésus, de manière à raviver leur foi dans l’amour salvateur de Dieu et à l’accueillir toujours mieux dans leur vie. Comme l’indique l’encyclique, c’est de cette source, le Cœur de Jésus, que naissent la vraie connaissance de Jésus-Christ et une expérience plus profonde de son amour. Ainsi, selon Benoît XVI, nous pourrons mieux comprendre ce que signifie connaître l’amour de Dieu en Jésus-Christ, en faire l’expérience, en gardant notre regard fixé sur Lui jusqu’à vivre entièrement de l’expérience de son amour, pour pouvoir ensuite en témoigner aux autres.Extrait de Friar Musings Things to Do:

• De la Catholic Culture Library, lire Enthronement of the Sacred Heart of Jesus : Les Saintes Ecritures par l’évêque Raymond Burke.
• Faites un gâteau ou des biscuits en forme de cœur en l’honneur du Sacré-Cœur de Jésus.
• Lisez les 12 promesses du Sacré-Cœur de Jésus
• Lisez plus sur cette fête ici
• Pour des explications doctrinales et des idées historiques sur la fête, visitez New Advent
• Le Père Eugène Lobo, SJ explique les lectures de la fête
• Lisez les textes de Fr. Francis Xavier Weninger et l’abbé Guéranger sur le Sacré-Cœur de Jésus
• Faire une pizza en forme de cœur et/ou de l’art mexicain en étain en forme de cœur (en bas de page), indications sur ce site

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