Souvent, les gens ne cherchent pas d’aide ou de soutien quand il s’agit de leur pénis (ou de la santé génitale en général d’ailleurs). Il y a une multitude de raisons pour cela, mais il est vital d’en parler. Un certain nombre de pathologies peuvent affecter le pénis, notamment les infections (dont un certain nombre sont sexuellement transmissibles) ou les traumatismes. Sans oublier les testicules : un tout nouveau monde de plaisir.
Comment les infections affectent votre pénis
Les infections sexuellement transmissibles les plus courantes au Royaume-Uni sont la chlamydia, la gonorrhée et la syphilis. Les taux sont les plus élevés chez les jeunes hétérosexuels (15-24 ans), les minorités noires et ethniques et les hommes qui s’identifient comme gays, bisexuels ou « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes » (HSH).
Les données de 2018 ont révélé que la moitié des MST étaient causées par la chlamydia, les rapports précédents estimant que 70 % des femmes et 50 % des hommes infectés n’avaient pas signalé de symptômes significatifs (écoulement, douleur au moment d’uriner et éjaculation douloureuse). Vient ensuite la gonorrhée, avec plus de 56 000 nouveaux cas au Royaume-Uni, soit une augmentation de 26 % par rapport à 2017, avec une inquiétude particulière concernant les souches résistantes aux médicaments appelées « super gonorrhée ». Il ne faut pas non plus oublier l’herpès génital, causé par le même virus que celui qui provoque les boutons de fièvre (HSV). Après la première infection, le virus reste dormant dans l’organisme et peut réapparaître avec une nouvelle poussée de boutons douloureux. En 2018, 33 867 nouveaux cas d’herpès génital ont été diagnostiqués au Royaume-Uni.
La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une baisse continue du taux de nouveaux diagnostics de VIH. Cela s’explique en partie par l’utilisation croissante de la Prep (prophylaxie pré-exposition), un médicament qui, lorsqu’il est pris correctement et régulièrement, rend presque impossible d’attraper le VIH en cas de rapports sexuels non protégés (réduction du risque de 92 à 99 %). Il est presque exclusivement utilisé par les hommes gays et bisexuels au Royaume-Uni et, bien qu’efficace contre le VIH, il ne protège pas les personnes contre les autres infections sexuellement transmissibles. Les données de Public Health England en 2018 ont montré une augmentation des taux de gonorrhée et de syphilis chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, qui serait due à l’augmentation des taux de rapports sexuels non protégés.
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Cancer du pénis
Souvent oublié, peut-être parce qu’il est beaucoup moins fréquent que son homologue le cancer des testicules, on dénombre environ 640 nouveaux cas de cancer du pénis au Royaume-Uni chaque année (près de deux par jour) et il reste rare dans la mesure où il représente moins d’un pour cent de tous les nouveaux cas de cancer chez les hommes au Royaume-Uni. Le cancer du testicule, en revanche, est près de cinq fois plus fréquent, avec plus de 2 400 nouveaux cas par an. Malgré un taux de guérison de 98 %, le cancer du testicule est encore responsable d’un certain nombre de décès par an.
N’oubliez donc pas de prêter un peu d’attention à votre pénis pendant que vous faites l’examen testiculaire, plus populaire. Je conseille de se tenir devant un miroir dans une pièce chaude et de commencer par les testicules. Soyez doux, examinez-les un par un, en les plaçant entre deux doigts et en les faisant rouler doucement, pour détecter d’éventuelles bosses. Puis descendez de l’extrémité du pénis, en vérifiant à nouveau s’il y a des bosses ou des gonflements. Pour plus d’informations, consultez les conseils du NHS ou, si vous êtes plus enclin, regardez peut-être des vidéos en ligne.
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Comment le garder en bonne santé
Comme tout autre outil, l’utilisation de votre pénis semble le garder en bon état. Une étude de l’Université de Harvard portant sur près de 30 000 hommes a révélé que ceux qui éjaculaient plus fréquemment (21 fois par mois) avaient un risque de cancer de la prostate inférieur de 33 % par rapport à ceux qui éjaculaient moins fréquemment (quatre à sept fois par mois). Toutes les méthodes étaient prises en compte : rapports sexuels, masturbation et « émissions nocturnes ». Donc si cela ne fait pas partie de votre routine quotidienne (ou tous les deux jours), il est peut-être temps de rattraper le temps perdu.
En conclusion : prenez soin de vos joyaux de la couronne en matière de santé sexuelle et générale. Enfin, allez toujours consulter votre médecin. Nous avons tout vu (et souvent bien, bien pire !). Il est préférable de faire vérifier quelque chose par un professionnel et d’être du côté sûr, même si cela peut impliquer 30 secondes d’embarras potentiel.
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