(CNN) Le drame royal de Netflix, « The Crown », a mis en lumière la vie tragique et pourtant héroïque de l’une des royautés les moins connues : La mère du prince Philip, la princesse Alice de Battenberg.
La troisième saison approfondit un peu plus le personnage, qui a fait sa première apparition dans le premier épisode de la série à succès, posant aux côtés du prince Philip sur ses photos de mariage, vêtue d’un habit de nonne.
L’intrigante figure, jouée par Jane Lapotaire, a survécu à deux guerres, a lutté contre la maladie mentale et a établi un ordre de religieuses.
Voici quelques choses que vous devez savoir sur la défunte belle-mère de la reine Elizabeth.
Surmonter l’adversité
Alice est née au château de Windsor en 1885. Sourde de naissance, elle a apparemment appris à lire sur les lèvres dans plusieurs langues. Après avoir passé du temps en Grèce et en Allemagne pendant son enfance, elle a appris à parler couramment l’allemand.
La princesse Alice (1885-1969) était l’épouse du prince Andrew de Grèce (1882-1944) et la mère du prince Philip, duc d’Édimbourg. Elle s’est mariée dans la famille royale grecque en disant « oui » au prince Andrew de Grèce le 6 octobre 1903, à Darmstadt.
Lorsque la famille royale s’exile en 1922, elle se convertit à l’Église orthodoxe grecque et devient profondément religieuse.
En 1949, elle fonde le Christian Sisterhood of Martha and Mary, un ordre de religieuses qui se consacre aux soins des malades.
Sang royal
Même avant son mariage avec le prince Andrew de Grèce, ses références royales étaient bien établies. L’arrière-grand-mère d’Alice était la reine Victoria de Grande-Bretagne. Cela signifie que Philip et la reine Elizabeth sont cousins au troisième degré.
Héros de l’Holocauste
La princesse Alice a contribué à sauver une famille juive de l’Holocauste en l’abritant dans son palais d’Athènes pendant l’occupation nazie de la Grèce. Elle aurait utilisé sa surdité comme excuse pour empêcher la Gestapo de fouiller sa maison, rapporte le Daily Telegraph.
Lors d’une visite en Israël en 2018, le prince William a rencontré Philippe Cohen, l’un des descendants de la famille.
Le prince britannique William se rend sur la tombe de son arrière-grand-mère, la princesse Alice de Battenberg, lors d’une visite à l’église de Marie-Madeleine à Jérusalem le 28 juin 2018. Patiente de Freud
Selon The Psychologist, la publication de la British Psychological Society, la princesse Alice a été sectionnée par sa propre famille après avoir été diagnostiquée schizophrène.
En 1930, elle a été emmenée de force dans un sanatorium suisse, où elle a été traitée par Sigmund Freud.
Freud « croyait que les délires religieux de la princesse Alice étaient le produit d’une frustration sexuelle et recommandait de passer ses ovaires aux rayons X afin de tuer sa libido », rapporte The Psychologist.
La princesse a plaidé sa santé mentale mais est restée dans le sanatorium pendant plus de deux ans.
‘Bubbikins’
La dernière série plonge dans la relation complexe d’Alice avec Philip, qu’elle appelait affectueusement « Bubbikins ».
Le duc d’Édimbourg escortant sa mère dans l’abbaye de Westminster le 3 juillet 1960. Son retour au Royaume-Uni en 1967, après qu’un coup d’État militaire l’ait obligée à fuir la Grèce, lui aurait permis de renouer avec son fils unique. Cette période les aurait aidés à réparer leur relation souvent tendue.
Alice meurt au palais de Buckingham le 5 décembre 1969. Bien qu’elle ait été enterrée dans la crypte royale du château de Windsor, sa dépouille a été transférée, selon ses souhaits, à l’église orthodoxe russe de Sainte-Marie-Madeleine à Jérusalem en 1988.